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POURQUOI L'ITERP ?

Depuis les attentats du 11 septembre 2001, de nombreux pays ont mis en place des mesures de prévention de la radicalisation, parfois nommées programmes de « déradicalisation » , de « désengagement » ou de réintégration. L’ensemble de ces mesures font partie de la lutte contre la radicalisation , qui est définie par l’ONU comme un ensemble de «programmes sociaux, politiques, légaux, éducatifs et économiques spécialement conçus pour dissuader des individus désabusés de franchir le pas et devenir des terroristes ». Elles s’adressent tout autant aux djihadistes qu’aux extrémistes d’extrême droite ou de gauche.

Mais, l’efficacité des programmes de prévention de l’extrémisme violent reste à prouver.

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De nombreux représentants politiques s’accordent sur l’importance des évaluations. Toutefois, le fait que le financement de ces actions soit conditionné à leur efficacité introduit un biais. Les organisations qui s’autoévaluent souhaitent que leurs résultats confortent leurs actions. Cela les conduit à masquer certaines de leurs données et à refuser l’implication d’une personne extérieure qui aurait pu les aider à concevoir des outils d’évaluation. Se faisant, ils passent à côté de l’objectif de l’évaluation, qui est de réfléchir sur ses propres pratiques, de les adapter et de les faire évoluer.

L’imposition d’évaluations par les autorités politiques produit les mêmes effets en installant les praticiens dans une position passive et en les désengageant d’un processus de réflexion qui les concernent. Les résultats de l’évaluation sont alors vécus comme un jugement imposé de l’extérieur à l’individu, ce qui réduit leur chance d’être compris et utilisé pour faire évoluer les pratiques.

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Ce constat a donné naissance à l’Équipe internationale d’évaluation des dispositifs de prévention menant à la violence (ITERP).